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ENQUETE GENEALOGIQUE.over-blog.com

Recherche des origines d'un ancêtre venu s'établir en Nouvelle-France, mais dont les origines sont inconnues. Il s'agit de Jean Pérusse dit Toulouse. Une invitation aux mordus de recherche et de généalogie.

LES ENFANTS DU COUPLE PÉRUSSE-BARABÉ

 

ENCORE DES IMPRÉCISIONS...

Lorsque nous nous penchons sur l'ancêtre Jean Pérusse, tout semble imprécis. Nous ne connaissons pas la date de son arrivée en Nouvelle-France ni la date de son mariage avec Marie-Jeanne Barabé et il en va de même pour la naissance et le baptême de ses enfants. Comment, dans ce contexte, retrouver les enfants de cette famille? C'est un défi de taille pour le chercheur!

 

Pour retracer les enfants du couple Pérusse-Barabé, nous avons tout d'abord cherché dans les archives religieuses des paroisses du Québec. Aucune trace de leur naissance ou de leur décès. Nous nous sommes alors tournés vers les actes notariaux pour dépister ce qui semblait jusqu'alors introuvable, la preuve de leur existence. Ce fut un travail de longue haleine, fastidieux, mais qui a porté fruit comme en témoigne ce qui suit.

 

Nous avons tout d'abord établi que Jean Pérusse et Marie-Jeanne Barabé se sont bel et bien mariés. Ce fait est avéré par un contrat passé chez le notaire Jean-Baptiste Choret, daté du 24 novembre 1739, contrat dans lequel Marie-Jeanne Barabé est citée comme épouse de Jean Pérusse. Ce contrat précise également qu'ils ont des enfants puisque l'objet de cet acte est le partage d'une terre que possède le couple. L'intitulé de ce contrat se lit comme suit :

« Partage d'une terre sur le fleuve Saint-Laurent entre Jean Perus et Marie-Jeanne Barabé son épouse de la Seigneurie de Lotbinière, paroisse Saint-Louis, et leurs enfants. »[1]

 

Lorsqu'il est fait référence aux enfants de Jean Pérusse et Marie-Jeanne Barabé, le nombre varie entre 4 et 7, et ce dernier chiffre suscite des questions. Nous avons constaté que dans le dictionnaire généalogique de Mgr Tanguay [2], ce dernier semble ne tenir compte que des enfants qui ont eu une descendance. Pourquoi un tel choix? Nous n'en savons rien. Nous soutenons que le couple a bien eu 7 enfants comme nous le démontrons ci-après.

 

1- Marie-Thérèse Pérusse.

 

Serait-ce le premier enfant du couple Pérusse-Barabé? Nous ne pouvons l’affirmer, mais cette petite fille naît vers 1704 puisqu’elle décède le 2 janvier 1755 à Lotbinière et que sur l’acte de décès, elle est dite « âgée de 50 ans environ » [1]. Nous savons qu’elle épouse à Sainte-Croix-de-Lotbinière, en date du 17 juin 1719, Michel Beaudet [2] et nous retrouvons la trace de ce mariage aux minutes du notaire Jacques de Hornay dit Laneuville, lors de la signature de leur contrat de mariage fait en date du 15 avril 1719 [3]. Dans cet acte, Marie-Thérèse Pérusse est dite fille de Jean Perrus et de Marie-Jeanne Barabé. Par la suite, nous retrouvons Marie-Thérèse agissant comme marraine en 1734 [4] et en 1751 [5]. Elle meurt le 1er février 1755 à Saint-Louis de Lotbinière comme en témoignent les registres de la paroisse [6].

 

[1] Registres de la paroisse de Saint-Louis-de-Lotbinière et PRDH.

[2] PRDH.

[3]  Centre d’archives de Québec, 1er juillet 1718-26 décembre 1724, microfilms n° 1-1413, 1-1414 (M232\1-2).

[4]  Elle est marraine au baptême de Marie-Thérèse Créquy en date du 4 avril 1734.

[5] Elle est à nouveau marraine en date du 3 mai 1751 au baptême de Marie-Marguerite Baudet, à Lotbinière.

[6] Registres de la paroisse de Saint-Louis-de-Lotbinière.

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2- Louis Pérusse

 

Comme pour la plupart des actes de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière sont manquants pour le début du 18e siècle pour les raisons exposées à la note 22, nous ignorons la date de naissance de ce garçon, mais il est le seul enfant mâle de la famille Pérusse-Barabé à avoir laissé une descendance. Un indice nous est cependant donné pour situer la naissance de Louis. En date du 6 novembre 1709, Jean Pérus dit Toulouse père, signe une obligation à la succession de feu monsieur de Lotbinière, devant le notaire Louis Chambalon [1], acte dans lequel il mentionne son fils Louis comme obligé aux présentes. En voici un cours extrait : « s’en tient content et promet bailler et payer aux héritiers dudit seigneur de Lotbinière ladite somme de cent trente livres dix sols à leur volonté à peine de tous dépens, dommages et intérêts et à se faire obligé pour Louis Perus ». Nous pouvons donc conclure qu’à cette date, Louis était déjà né. 

 

Nous retrouvons Louis agissant comme parrain en 1729 [2], 1731, [3] et en 1741 [4]. Le 16 octobre 1733, Louis reçoit de ses parents leur terre et les biens leur appartenant. L’acte est fait devant Me Jacques-Nicolas Pinguet de Vaucour [5] et se lit comme suit :

« Jean et Marie Jeanne se trouvant dans un âge avancé qui ne leur permet plus de travailler pour gagner leur vie et voulant récompenser leur fils Louis pour les bons services rendus jusqu’à présent ».

 

L’année suivante, le 28 février 1734, Louis signe un contrat de mariage devant Me Jean-Baptiste Choret [6] et il épouse Marie-Louise Fréchette en date du premier mars 1734 [7] à Saint-Nicolas. Louis et Marie-Louise auront 7 enfants et ils sont mentionnés dans l’acte du partage de la succession de Louis, rédigé par Me Choret en date du 14 juillet 1747 [8]. Il décède le 10 mars 1746 à Lotbinière où son corps est inhumé. Le 23 mars 1765, on exhumera sa dépouille pour la transférer dans la nouvelle église et la placer « sous la troisième traverse du costé de l’épitre [sic] » [9].

 

[1]   Centre d’archives de Québec, greffe de Me Louis Chambalon, 1707-1709, n° 79 à 139.

[2]   Registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière – 18 avril 1729; PRDH, acte no 24706.

[3]   Registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière – 28 avril 1731; PRDH, acte no 133562, sur lequel il y a une erreur de transcription, le nom de Louis étant Perno et non Perus.

[4]   Registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière – 10 mars 1741; PRDH, acte 133599, sur lequel Louis est parrain; et le 21 octobre 1741, PRDH, acte 133607, sur lequel il y a une erreur de transcription le nom de Louis étant Pernos et non Pérusse.

[5]  Centre d’archives de Saguenay, Notaire Jacques-Nicolas Pinguet de Vaucour, 24 mars 1732 au 3 février 1736 (M173/673).

[6] Centre d’archives de Québec, 8 janv. 1730-29 août 1734, microfilm No 1-1605 (M173/237).

[7]  PRDH, acte no 132237.

[8]  Centre d’archives de Québec, 9 août 1742-20 oct. 1748, microfilm Nos 1-1605, 1-1606 (M173/237-238).          

[9] Registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière, p. 59.

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3- Jean Pérusse fils

 

 

 

De sa naissance, nous ne savons rien, mais un acte passé en 1738 par Jean Pérusse père nous permet de l’identifier. En effet, les Ursulines de Trois-Rivières, seigneuresses de Rivière-du-Loup à Louiseville avaient signé un acte devant Me Pierre Poulin de Saint-Maurice, de Trois-Rivières, en date du 23 mai 1730 où elles cédaient à Jean Pérusse fils, une terre située en bordure du Lac St-Pierre, soit à la Rivière-du-Loup, portion nord-est, terre voisine de celle du notaire Labergé et de Louis Prout [1]. Quelque huit années plus tard, Jean Pérusse père va remettre cette terre aux Ursulines dans un acte d’échange de droits successifs signé devant Me Hyacinthe-Olivier Pressé en date du 5 mars 1738 [2]. Les termes de cet acte se résument comme suit : Jean Pérusse père et Marie-Jeanne Barabé son épouse rendent aux sœurs ursulines de Trois-Rivières, la terre qu’elles avaient cédée à Jean Pérusse leur fils sur le Lac Saint-Pierre et ceci afin de payer la dot de Catherine-Toinette, laquelle dot avait été promise par contrat passé devant Me Étienne Véron de Grandmesnil [3] en date du 31 août 1720.

Et il y a plus. Cet acte confirme également le décès de Jean Pérusse fils et nous donne le lieu de sa sépulture. En page 4 dudit contrat, nous retrouvons ceci :

« par y celles demande (ac) quitter leurs dettes les dites comparantes

des frais funéraux qu’elles pourraient exiger d’yceux comme héritiers mobiliers

dudit défunt Jean Perus leur fils... [sic] ».

L’acte est signé par plusieurs religieuses et témoins, en plus de la déclaration de ne pouvoir signer faite par Jean Perus et Marie-Jeanne Barabé. Nous pouvons donc dire que Jean Pérusse fils était décédé au moment de ce contrat, soit en 1738 et que son corps a été inhumé au cimetière des Ursulines de Trois-Rivières, comme le laisse entendre les termes du contrat où les Ursulines réclament des parents des frais funéraires [4].

 

Le fils Jean a signé plusieurs actes au cours de sa vie et nous pouvons suivre une partie de ses activités. Le 31 mai 1731, il reconnaît devant Me Petit dit Gobin de Trois-Rivières, devoir aux dames ursulines la somme de deux cent une livres que lesdites religieuses lui ont avancée pendant qu’il a été leur domestique.

 

Le 12 juin de la même année, il s’engage envers les Sieurs Antoine de la Colombière de la Corne et Philippe de Lassaussay, devant le notaire Raimbault de Piedmont de Montréal, à conduire une expédition de canots au Poste de La Tuque.

 

Le 20 août 1732, devant Me Adhémar dit Saint-Martin, il s’engage en qualité de voyageur à conduire un canot vers Michilimakinac et de redescendre en 1733. Un fait à souligner, c’est l’unique contrat où nous retrouvons la signature du fils Jean Pérusse.

 

Le 20 juillet 1734, l’intendant Hocquart publie une ordonnance contre Pérusse, Paillé, Chrétien et la veuve Saint-Germain à tenir feu et lieu sinon leurs terres seront réunies au domaine des Ursulines [5]. Cet acte nous prouve que Jean Pérusse fils était encore vivant à cette date. Mais du renouvellement de cette ordonnance en date du 28 décembre 1735, le nom de Pérusse n’apparaît plus sur l’acte signé par Hocquart. De deux choses l’une : ou Pérusse a rempli ses obligations envers les dames ursulines ou il est décédé, ce qui nous ramène à la date du 5 mars 1738 où les parents de Jean, Jean Pérusse et Marie-Jeanne Barabé, signaient un acte d’échange de droits successifs avec les dames ursulines.

 

[1] Centre d’archives de Trois-Rivières, Minutes notariales (67 pièces) : 1721/02/04 à 1739/08/14. #391 (M100/23).

[2] Centre d’archives de Trois-Rivières, Minutes notariales (117 pièces) : 1737/08/19 à 1739/05/27. #391 (M100/23).

[3]  Centre d’archives de Trois-Rivières, Minutes notariales (101 pièces) : 1715/04/24 à 1721/11/11. #374 (M100/6).

[4]  À cette époque, les dames Ursulines tenaient, outre une institution d’enseignement, un hôpital et un cimetière où elles inhumaient les pauvres qui mouraient chez elles. Ce fait ne plaisait guère au clergé de l’époque comme en témoigne une lettre du père Augustin Quintal adressée à l’archevêque de Québec, lettre dans laquelle il se plaint du fait que les Ursulines « prétendent avoir le droit d’inhumer tous nos paroissiens qui décèdent à leur hôpital à moins qu’ils n’aient demandé avant de mourir, en présence de témoins ou par testament, d’être enterrés dans celui de leur paroisse ». 

 Les Ursulines des Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu’à nos jours, Tome 1, P.V. Ayotte, Trois-Rivières, 1888, 572 p., p. 224-225.

[5] Centre d’archives de Trois-Rivières, pièces judiciaires signées par divers greffiers (Normandin, Lepailleur, Petit, Pollet, Tétrault, Trottain, etc.) et recueillies par Duclos à l’époque où il était greffier et juge (118 pièces) : 1687/04/26 à 1768/03/14. - #370 (M100/2).

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4. Joseph Pérusse

 

C’est à travers les actes et les registres que nous retrouvons la trace d’un autre fils du couple Pérusse-Barabé. Joseph sera parrain en 1729 au baptême de Jean-Baptiste Créqui [1] et en 1732 au baptême d’Eustache Lemay, son neveu [2]. Jean Pérusse père fera une première donation à son fils Joseph en date du 21 avril 1728 devant Me Jacques-Nicolas Pinguet de Vaucour [3]. Joseph recevra deux arpents de terre et par l’acceptation de ce legs, il renonce aux successions futures au profit de ses frères et sœurs et de leurs descendants en ces termes : « à condition que celui-ci renonce à toute prétention de part d’héritage à venir au moment du décès de ses parents. ». Cette portion de terre était voisine de celle de Joseph Faucher, habitant de Lotbinière et ami des Pérusse [4].

 

Le décès de Joseph Pérusse nous est signifié indirectement par un autre acte notarié fait le 16 octobre 1733 devant Me Pinguet de Vaucour [5], entre Jean Pérusse père et Louis Pérusse son fils. Aux termes de ce contrat, Jean père, donne à Louis les deux arpents qu’il avait précédemment donnés à Joseph. Cette terre revient en pleine propriété à Jean Pérusse père, suite au décès de son fils Joseph. Le décès de Joseph est donc survenu avant le 16 octobre 1733.

 

Était-ce le premier fils du couple Pérusse-Barabé? Possible étant donné qu’il est le premier à qui le couple cèdera une partie de sa terre par un contrat en 1728. Qu’il ait été l’aîné des fils est plausible, car selon la coutume de l’époque, les parents donnaient une portion de leur terre à l’aîné, juste avant son mariage afin qu’il puisse s’établir convenablement. Cependant, nous ne retrouvons aucune trace de mariage non plus que de présence à Lotbinière autre que sa présence comme parrain aux baptêmes précités, ni d’acte de sépulture.

 

[1]  Il est à noter qu’au PRDH, fiche 24701, en date du 18 février 1729, le nom du parrain a été transcrit Joseph Perno et non Pérusse. Il s’agit d’une erreur de transcription ou de lecture de l’acte original.

[2]  Registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière. Il est à noter que le PRDH a mal transcrit le nom tant de la mère que du parrain. Sur l’acte portant le numéro133575, en date du 19 janvier 1732, nous devrions lire Marie Angélique Perus, mère et non Perno; et Joseph Perus et non Perno comme parrain. Marie-Angélique Pérusse était l’épouse de Jean Baptiste Lemay, le père de l’enfant baptisé à cette occasion en la paroisse Saint-Louis-de-Lotbinière.

[3] Centre d’archives de Saguenay, 28 août 1726 au 24 mars 1732 (M173/672).

[4] Le 24 janvier 1704, Joseph Faucher signe contrat de mariage avec Marguerite Marcot devant le notaire Guillaume De Nevers, contrat conservé au greffe de Me Horné de Laneuville. L’intérêt de ce contrat est qu’il mentionne comme présent à la signature « de la part du dit faucher de jean peruche compère et amy ».

[5] Centre d’archives de Saguenay, 24 mars 1732 au 3 février 1736 (M173/673).

 

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5 - François Pérusse

 

Nous ne connaissons pas la date de sa naissance et n’avons aucune trace d’un mariage. En 1734, il agit à titre de parrain au baptême de Marie-Louise Auger à Lotbinière [1]. Nous le retrouvons en 1748, signataire d’un contrat d’engagement devant Me François Simonet, pour une mission à titre de « Voyageur pour monter des canots au poste de Détroit » [2]. Il se déplacera beaucoup et fera de nombreuses transactions notariées au cours de sa vie dont certaines seront au profit de sa famille. C’est ainsi qu’en 1768, devant Me J. Auger [3], il vend une terre à Louis Pérusse son neveu, soit le fils de son frère Louis et de Marie-Louis Fréchette. Il passera un acte similaire devant Me Antoine Chevalier en date du 20 août 1773, toujours en faveur de son neveu Louis. Le partage de ses biens entre ses neveux aura lieu le 28 octobre 1778, devant Me Charles Levrard [4], ce qui confirme son décès avant cette date. Aucune mention n’est du lieu de sa sépulture.

 

[1]  Registres de la paroisse Saint-Louis-de-Lotbinière.

[2]   Centre d’archives de Trois-Rivières, Pièces judiciaires signées par divers greffiers (Normandin, Lepailleur, Petit, Pollet, Tétrault, Trottain, etc.) et recueillies par Duclos à l’époque où il était greffier et juge (118 pièces) : 1687/04/26 à 1768/03/14. - #370 (M100/2).

[3]   Centre d’archives de Trois-Rivières, Minutes notariales (102 pièces) : 1767/08/01 à 1768/03/22. - #373 (M100/5); Minutes notariales (71 pièces) : 1768/04/05 à 1768/12/20. - #373 (M100/5).

[4]  Centre d’archives de Trois-Rivières, Minutes notariales (80 pièces) : 1778/05/09 à 1778/12/30. - #984 (M144 /51).

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6 - Marie-Angélique Pérusse.

 

De sa naissance nous ne savons rien. Elle épouse Jean-Baptiste Lemay et signe un contrat de mariage devant Me Jacques Horne de Laneuville en date du 19 août 1725 [1]. Nous la retrouvons comme marraine de Pierre-Joseph Grenier le 16 octobre 1731, à Lotbinière [2]. Le 7 janvier 1763, elle signe un contrat de vente de droits successifs devant Me J. Auger de Trois-Rivières et le 9 février de la même année, Me Auger procède à l’inventaire de ses biens [3]. Le 27 janvier 1763, elle dépose une demande de tutelle pour ses quatre enfants mineurs qu’elle a eu de Jean Baptiste Lemay dit Poudrier. Son décès survient après cette demande de tutelle et nous en ignorons autant la date que le lieu.

 

[1] Centre d’archives de Québec, 15 janv. 1725-13 févr. 1730, microfilm n° 1-1414 (M232\2), et documents épars non datés.

[2] Registres de la paroisse de Saint-Louis de Lotbinière.

[3] Centre d’archives de Trois-Rivières, Minutes notariales (95 pièces) : 1762/10/02 à 1763/07/26. - #371 (M100/3).

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7- Catherine-Toinette Pérusse

La date de naissance de Catherine-Toinette nous est inconnue. Catherine-Toinette entre chez les religieuses ursulines de Trois-Rivières comme sœur converse où elle sera connue sous le nom de Sœur Saint-Marguerite. Tout comme ses frères et sœurs, c’est à travers les actes notariés que nous la retrouvons. Dans un acte passé devant Me Étienne Véron de Grandmesnil en date du 31 août 1720 et ayant pour intitulé :

 

« Accord entre Jean Pérusse et Marie Jeanne son épouse de Lotbinière et les Ursulines des Trois-Rivières : Promesse d’une dot à venir plus tard. [1] » 

Ce contrat nous apprend que Marie Toinette entre chez les Ursulines à cette date.

 

Dans un deuxième contrat passé devant Me Pressé [2] et dont l’intitulé se lit comme suit :

« Échange de droits successifs mobiliers et immobiliers en retour d’une terre située au Fief Saint-Jean dans le Lac Saint-Pierre entre les Ursulines de Trois-Rivières d’une part et Jean Pérusse et Jeanne Barabé son épouse de la seigneurie de Lotbinière d’autre-part. »

 

Par ce contrat, Jean Pérusse père rachète la dot de sa fille Toinette, dont promesse a été faite le 31 août 1720 et retourne aux Ursulines la terre qu’elles avaient cédée à son fils Jean, depuis décédé.

 

Le décès de Catherine-Toinette nous est rapporté dans un livre intitulé « Les Ursulines des Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu’à nos jours » [3]. Nous y apprenons que Catherine, fille de Jean Pérusse et Jeanne Barabé de Lotbinière, y est décédée en 1750 et que se dépouille fut déposée dans la crypte du monastère des Trois-Rivières. S’appelait-elle Catherine, Antoinette, Toinette ou une combinaison de ces prénoms, nous n’en aurons jamais la certitude.

 

[1] Archives nationales du Québec, greffe de Me Étienne Véron de Grandmesnil.

[2] Archives nationales du Québec, greffe de Me H.O. Pressé.

[3] Les Ursulines des Trois-Rivières, depuis leur établissement jusqu’à nos jours. Éditeur P.V. Ayotte, Trois-Rivières, 1888.

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Ainsi se termine l'histoire des enfants du couple Pérusse-Barabé et nous espérons que ces précisions sauront aider les chercheurs.

 

À suivre...

 
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